Au mois d’avril 2010, l’affaire de Perpignan relatée d’abord dans les médias main stream a fait ensuite la une de tous les grands médias d’extrême droite.
Elle y complète avantageusement le cas Marie Neige Sardin, égérie de ces mêmes médias, libraire au Bourget qui affirme être la cible de multiples agressions « racistes « de la part des « musulmans » selon elle tout puissants en Seine Saint Denis.
Cette affaire de Perpignan a largement dépassé le cercle de la "fachosphère".
Ce qui nous importe ici, c’est de nous interroger sur la méthode justement, qui consiste à partir de ces faits divers , de ces histoires individuelles pour lancer le débat . Nous nous sommes donc intéressés aux protagonistes de cette affaire, les « victimes » qui ont eu droit à la reprise de leurs propos dans les médias capitalistes et dans les médias d’extrême droite, alors que les accusés, eux n’ont jamais été interrogés sur leur version des faits.
Nous avons choisi l’affaire de Perpignan parce qu’elle a suscité une unanimité d’interprétation sans précédent : ce ne sont pas seulement l’AGRIF, l’association qui a inventé le terme de "racisme anti- blanc" et pas seulement les médias d’extrême droite, mais aussi le MRAP qui a choisi de soutenir les « victimes » et de valider le concept de « racisme anti-blanc » pour la première fois de son histoire.
Il s’agit donc de l’affaire la plus «insoupçonnable » et la plus « insoupçonnée » de toutes celles qui ont été prises par l’extrême droite pour appuyer leurs thèses.
De celles dont on nous répétera sans fin qu’elles obligent les naifs antiracistes à ne « plus nier l’évidence ».
Au premier abord, c’est effectivement une affaire terrible et extrêmement simple : les « victimes » sont un jeune couple avec un bébé de huit mois, et les faits indéniables dans leur violence.
Des jeunes se sont introduits en défonçant la porte au domicile du couple Marc Henri et Myriam Picard, et ont fait usage de violence.
Un mineur de quinze arrêté après les faits a été reconnu formellement reconnu par l'épouse, mais nie en bloc.
La version de la famille Picard est la suivante :
Les jeunes auraient fait trop de bruit avec leurs scooters. Le père aurait "poliment" selon ses dires intimé aux jeunes d'en faire moins. Les jeunes l'auraient insulté. Il aurait alors versé "un peu d'eau d'une cruche", sur ces jeunes et c'est ce qui aurait déclenché leur intrusion, et l’agression.
Concernant les injures à caractère raciste
Dans les premières dépêches relatant l'affaire, ce qui est mentionné dans la presse, ce sont des insultes à caractère sexiste ( on te baise, on va violer ta femme....)
http://www.lepost.fr/article/2010/04/20/2040826_agression-gratuite-a-perpignan.html
Marc Henri Picard décide alors de raconter son histoire au site Fdesouche dans un commentaire, puis très vite choisit l'AGRIF comme défenseur, donne un entretien à Novopress cependant que son épouse, elle, parle à Riposte Laique quinze jours après les faits.